Interview de Marie Rousseau, Responsable Régionale VOL chez ELEX.
ELEX — Bonjour Marie ! Merci de nous accorder un peu de votre temps. Pourriez-vous vous présenter ?
Bonjour ! C’est avec grand plaisir. Je m’appelle Marie Rousseau et je travaille chez ELEX depuis 2017 en qualité de Responsable Régionale Vol, région NORD-NORMANDIE. Je suis également Responsable de la branche Premium de notre réseau.
Je dispose d’une maîtrise en droit européen, ainsi que d’un DEUG en Histoire de l’Art. Je suis également certifiée EEA VOL (Experts Évaluateurs et d’Assurance) depuis 2015. Je suis par ailleurs spécialisée en Gemmologie, qui concerne l’étude et la connaissance des pierres précieuses.
Avant d’entrer dans l’expertise, j’ai travaillé au marché de l’art à Paris, dans des galeries d’arts, chez Christie’s, etc.
ELEX – Le secteur de l’expertise VOL, semble être assez peu connu, quelle en est votre vision ?
Les équipes au sein du pôle vol sont principalement qualifiées pour traiter des dossiers relatifs au vol, mais aussi du contenu (risque avec des objets et mobiliers d’art, bijoux, tableaux du XIXème siècle, etc.).
Nous intervenons de même avec les experts IARD, de la branche « Particuliers & Professionnels », lorsque des dommages ont pu être causés sur des objets d’art qui auraient été endommagés.
Et détrompez-vous ! L’expertise VOL est parfaitement identifiée chez les assureurs comme chez les experts. Nous comptons 60 experts au sein de la direction VOL d’ELEX dont 18 certifiés EEA ce qui nous place largement en leader de cette branche d’expertise qui concerne presque 15% des sinistres en France.
ELEX – Qu’est-ce qui vous plaît dans ce métier ?
Très bonne question. Je dirais que c’est le relationnel qui me plaît le plus, autant avec les assurés, qu’avec les inspecteurs ou les agents d’assurance. On s’entend réellement avec toute la branche. On tisse tout un réseau d’experts, nous ne sommes jamais seuls.
ELEX – Et au sein d’ELEX ?
Il y a une réelle dynamique chez ELEX. C’est une société qui n’oublie pas que le métier d’expert est complexe, et qui laisse ainsi ses experts au cœur du relationnel.
ELEX – Outre la direction VOL, vous intervenez aussi au sein de la branche PREMIUM, pourriez-vous nous en dire quelques mots ?
La branche PREMIUM est dédiée au contenu « Arts et précieux » et aux clients « V.I.P. » : le profil du client est identité par les assureurs ou le contenu visé par le sinistre (objets d’art, etc.). C’est en quelques sortes un service à la carte.
Nous proposons de ce fait une gestion de sinistre classique, mais aussi une intervention en amont du sinistre (estimations d’objets d’art, de bijoux, …). Nous sommes ainsi habilités à effectuer des audits de risque, afin de pouvoir conseiller les assurés quant aux différentes méthodes de protection de leurs biens.
ELEX – Quel est le plus complexe au sein de la direction VOL ?
À la différence du pôle IARD (Incendie, Accidents et Risques Divers [ndlr]), l’assuré n’est pas seulement confronté à la perte d’un bien ; il subit aussi une violation de son intimité. C’est alors un métier très humain, il faut faire preuve de compréhension envers les personnes auprès desquelles nous procédons au chiffrage d’un dommage. Il y a, par ailleurs, un très fort côté sentimental dans les objets possédés par les assurés : 60% à 70% des dossiers VOL en habitation concernent souvent des bijoux, qui sont pour beaucoup des transmissions par héritage ou des objets donnés lors d’événements importants dans la vie d’une personne.
ELEX – Dîtes nous Marie, avez-vous une œuvre d’art qui vous tient particulièrement à cœur ?
Une œuvre d’art, non. Cependant, je suis passionnée par la période « Art déco », qui naît dans les années 1920, et ce aussi bien au niveau du mobilier qu’en architecture.
ELEX – Aujourd’hui, lundi 15 avril 2019, se tient la journée mondiale de l’art, date d’anniversaire de Léonard de Vinci. Si vous deviez choisir une œuvre de Vinci, laquelle serait-ce ?
Le choix s’avère cornélien, mais comment ne pas évoquer pour Leonard de Vinci, le Salvator Mundi, œuvre controversée, adjugée la plus chère du monde à 450 millions de dollars chez Christie’s, en 2017, au Prince d’Arabie Saoudite afin être exposée au Louvre Abou Dabi. Cependant l’œuvre n’est toujours pas visible à ce jour.
Ma préférence allant plutôt sur la délicatesse du trait des dessins de Léonard de Vinci, où l’on peut voir le détail et la finesse des bijoux de cette époque.